Découverte – Un entrepreneur agricole dans son terroir : Ibrahima GUEYE trace son sillon à Fass Katy. (Vidéo)

Le manque d’eau plombe ces activités de maraîchages.

Ibrahima Gueye dit Birame est un homme de développement, qui a réussi à se fixer dans son terroir. xibarubambouck.com est allé à la rencontre de cet homme affable de Fass Katy dans la commune de Saly Escale, qui ne passe pas inaperçu dans sa zone.

Monsieur GUEYE et ses employés, étaient jadis confrontées à d’énormes difficultés dans leurs activités de maraîchage. Non seulement les conditions de mobilisation des ressources en eau étaient un casse-tête, mais aussi ils avaient du mal à sécuriser leurs cultures.

Réussir sa vie, c’est savoir faire des choix. Cet adage, Ibrahima GUEYE, entrepreneur agricole à Fass Katy dans la commune de Saly Escale, l’a bien assimilé. Après une scolarité arrêtée au cycle secondaire, Ibrahima, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, s’est lancé dans l’agriculture. En enfant du monde rural et fils de paysan, Ibrahima décide de s’adonner à ce qu’il savait faire le mieux, l’agriculture. Cela, pour aider ses parents qui souffraient de la qualité des semences mais aussi de la vétusté des équipements agricoles.

Le soleil est au zénith quand nous sommes arrivés au village de Fass Katy. Un calme olympien régnait sur les lieux et sans peine nous avons pu trouver le chemin menant au périmètre maraîcher qui regroupe 10 personnes. Sur un vaste espace maraîcher, des femmes sont à la tâche, arrosoirs dans les mains. Accroupie à même le sol, Amy THIAM, taille moyenne, est en train de couper des gombos.

C’est la maîtresse des céans. Après les salamecs d’usage, elle nous fait signe de nous installer à l’intérieur du champ et sous lequel se trouvent des femmes qui travaillent dans le périmètre maraîcher de 2ha. «Je travaille dans cet périmètre maraîcher. Nous cultivons deux variétés de gombo, du chou, de l’oignon, tomate, du bissap du piment, bref, nous cultivons tous les légumes dans ce périmètre maraîcher», nous fait-elle savoir au cours d’une discussion engagée pour faire passer le temps en attendant l’arrivée du maître des lieux.

Lequel n’a d’ailleurs pas mis de temps pour venir et se mettre à notre disposition. Mis, à l’avance, au parfum de l’objet de notre visite, Ibrahima Gueye ne se fait prier pour nous décrire son exploitation agricole. Un projet qui ne se limite pas au maraîchage, selon Ibrahima GUEYE, qui note qu’il y a un projet de culture de l’arachide, du mil et de mais.

Cependant, il ne manquera pas de soulever certaines difficultés relatives à l’eau. Il souhaite un appui pour faire bénéficier aux femmes d’un forage pour l’arrosage mais aussi le système d’irrigation.

Il veut également une dotation en petit matériel pour résoudre la pénibilité du travail des femmes. Surtout qu’il songe étendre le périmètre maraîcher de Fass Katy en y introduisant des volets comme l’élevage et l’aviculture. Mais également de s’investir dans la santé pour une meilleure prise en charge des femmes rurales.

Concernant la commercialisation du gombo, les producteurs ont besoin de ‘’matériaux’’ tels que des emballages, des étiquettes et des contenants, des infrastructures de transport et de stockage, plaide-t-il.

Ibrahim GUEYE uge que l’accès à l’eau est essentiel pour toute activité agricole. Il estime par conséquent que les producteurs de gombo doivent bénéficier des forages. A cet égard, il pense que les autorités locales peuvent jouer un rôle crucial en facilitant l’accès des agriculteurs à la terre et à l’eau.

‘’L’accès à des sources d’eau fiables, que ce soit par des systèmes d’irrigation modernes ou à travers une gestion efficace des ressources en eau, est nécessaire pour la bonne marche des blocs maraîchers’’, souligne le producteur.

Il dit attendre un accompagnement des autorités dans les domaines agricoles clés pouvant contribuer à renforcer la résilience des maraîchers, à améliorer leurs revenus et à promouvoir une agriculture durable. Ces mesures d’accompagnement sont un investissement dans l’avenir de l’agriculture locale et de la sécurité alimentaire, selon lui.

Ibrahima est conscient que grâce à la somme de leurs actions à la fois individuelles et solidaires, le maraîchage peut devenir pour eux une tour imprenable pour la pauvreté.

Partagez sur les réseaux sociaux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *