À Lour Escale, le GIE LA CLASSE composé de femmes braves et déterminées fait parler de lui. Grâce à l’accompagnement de World Vision, ces femmes, parmi lesquelles Fama Ndieguene se distingue particulièrement, sont devenues des modèles d’autonomisation économique dans le departement de Koungheul. Leur spécialité ? La valorisation du sésame sous toutes ses formes, avec des produits comme l’huile de sésame, la poudre de sésame( noflaye) et les pâtes de sésame comme pâte d’arachide, transformant ainsi une simple culture en une chaîne de valeur rentable.
Fama Ndieguene : une femme leader au cœur de l’innovation
Fama Ndieguene, membre active du GIE LA CLASSE, incarne cette nouvelle génération de femmes entrepreneures rurales qui, avec peu de moyens mais beaucoup de détermination, parviennent à transformer leur quotidien. Lors de la Journée Internationale des Droits des Femmes le 8 mars dernier, elle a partagé son parcours inspirant et les bienfaits du sésame, soulignant l’importance de ne plus vendre cette culture à l’état brut mais de la transformer localement.
« Grâce aux formations et à l’appui de World Vision, nous avons appris à diversifier nos produits et à mieux les commercialiser. Aujourd’hui, nous gagnons plus et nous pouvons subvenir aux besoins de nos familles », a confié Fama avec fierté.
Un accompagnement stratégique de World Vision
Le soutien de World Vision a été déterminant dans le succès du GIE. Par des formations techniques et l’accès à des fonds d’épargne communautaires, l’organisation a permis à ces femmes d’acquérir des compétences clés en gestion, transformation et commercialisation. Le modèle des trois clés — épargne, transformation et valorisation — a particulièrement porté ses fruits, renforçant la résilience économique des membres du GIE.
Lors de la cérémonie du 8 mars, les femmes de LA CLASSE ont tenu à remercier chaleureusement World Vision pour son accompagnement et ont appelé les autorités locales à renforcer leur soutien. Des terres cultivables et un meilleur accès à l’eau figurent parmi leurs priorités pour poursuivre et étendre leurs activités.
Des défis à relever pour une autonomisation complète
Malgré leurs progrès remarquables, les femmes du GIE LA CLASSE font face à des défis de taille. Le manque de terres aménagées et les problèmes d’irrigation limitent leur capacité de production. C’est pourquoi elles ont lancé un appel pressant aux autorités locales et à l’État pour un appui renforcé.
Fama Ndieguene a insisté sur l’importance de l’accès à l’eau pour l’irrigation des parcelles et la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures rurales. « Nous avons prouvé que nous sommes capables de transformer notre réalité. Tout ce qu’il nous faut, c’est un peu plus de soutien pour aller encore plus loin », a-t-elle plaidé.
Un modèle de développement local à soutenir
Le GIE LA CLASSE de Lour Escale incarne un modèle réussi d’autonomisation des femmes rurales basé sur la transformation locale des produits agricoles et la solidarité communautaire. Leur succès démontre qu’avec un accompagnement adéquat, les femmes rurales peuvent devenir des actrices majeures du développement économique local.
À l’heure où l’État et les partenaires au développement cherchent des solutions durables pour l’inclusion économique des femmes, l’expérience du GIE LA CLASSE mérite d’être reconnue et soutenue. Investir dans ces femmes, c’est investir dans l’avenir de tout un territoire.
Soutenons ces femmes courageuses comme Fama Ndieguene et le GIE LA CLASSE pour bâtir des communautés rurales fortes et autonomes.
