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Budget 2025 : 1 027 milliards mobilisés et 1 419 milliards dépensés au premier trimestre, déficit maîtrisé mais recul des investissements.

Au terme du premier trimestre 2025, le budget de l’État du Sénégal affiche un taux d’exécution de 21,44 % en recettes et 22,14 % en dépenses, selon le rapport publié par le ministère des Finances et du Budget. Sur un objectif annuel de 4 794,6 milliards FCFA prévu dans la Loi de finances initiale (LFI), l’État a mobilisé 1 027,82 milliards de recettes, dont 960,26 milliards issus des impôts et taxes. Les recettes non fiscales, bien que marginales dans l’absolu, se sont inscrites en hausse significative, avec une progression de 24,4 % par rapport à 2024.

En parallèle, les dépenses de l’État ont atteint 1 419,45 milliards FCFA. Les charges de personnel et de la dette publique restent les principales composantes avec respectivement 357,07 milliards et 225,24 milliards, traduisant la priorité donnée aux engagements sociaux et financiers. Les dépenses ordinaires, incluant le fonctionnement et les transferts courants, dominent toujours les comptes publics (79,6 % du total), tandis que les investissements, notamment sur ressources internes, marquent le pas.

Sur les dépenses d’investissement, seuls 11,54 % des crédits ouverts sur ressources internes ont été engagés, contre 15,87 % sur les ressources extérieures. Ce retard, attribué aux lenteurs dans les procédures de passation de marchés, affecte particulièrement les projets exécutés directement par l’État (à peine 0,86 % de taux d’exécution). En revanche, les transferts en capital, en grande partie orientés vers l’agriculture, les infrastructures routières et les programmes sociaux territorialisés (PUDC, PUMA, Promovilles), totalisent 100,72 milliards.

Les transferts courants, eux, progressent fortement, atteignant 463,93 milliards FCFA, tirés par les subventions au secteur de l’énergie (169 milliards), à l’Enseignement supérieur (près de 130 milliards pour les bourses, œuvres universitaires et ISEP) et à la Poste. Quant aux dépenses d’acquisition de biens et services (84,65 milliards), elles reculent légèrement par rapport à 2024, mais restent dominées par les dépenses des services généraux de l’administration publique (48 % du total).

Concernant le Fonds national de retraite (FNR), il enregistre un excédent de 11,70 milliards FCFA au premier trimestre, avec 45,17 milliards de recettes pour 33,47 milliards de dépenses. Cette performance s’explique par la hausse du nombre de cotisants, passé à 75 329 agents.

Les organismes publics (agences, universités, hôpitaux, établissements publics, etc.) ont pour leur part mobilisé 509,04 milliards de recettes sur des prévisions annuelles de 2 140,73 milliards. Les dépenses globales (fonctionnement et investissement) atteignent 338,32 milliards, soit 15,80 % d’exécution. Toutefois, le secteur reste grevé par une dette globale de 792,88 milliards FCFA, dont plus de 504 milliards concentrés sur le Fonds d’entretien routier autonome (FERA).

En somme, si les performances de mobilisation des recettes internes progressent sensiblement, les investissements publics peinent à décoller, en raison notamment de procédures complexes. La soutenabilité budgétaire dépendra largement de la capacité à accélérer l’exécution des projets structurants et à mieux encadrer les dépenses des structures publiques parapubliques.

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