La culture du gombo, bien que très répandue en zone rurale, nécessite un accompagnement technique rigoureux pour garantir un bon rendement. Cette fiche pratique vous guide pas à pas sur les bonnes pratiques agricoles à adopter, de la préparation du sol à la récolte, en passant par la fertilisation, l’entretien et la protection phytosanitaire. Une référence indispensable pour tous les producteurs du département de Koungheul et d’ailleurs !
I – PRÉPARATION DU SOL ET SEMIS DIRECT :
Labourer le sol à une profondeur de 30 centimètres. Procéder à la matérialisation des poquets selon les écartements suivants : 80 cm entre les lignes et 50 cm entre les plants sur une ligne (80×50), soit une densité de 12 000 plants/ha et plus.
Ensuite, incorporer de la matière organique (fiente de volailles “pondeuse”) bien décomposée comme fumure de fond, à raison de 10 t/ha, soit 750 g par poquet.
Arroser copieusement pendant 2 à 3 jours pour évacuer la chaleur, puis semer 3 graines par poquet. Une fois les graines germées, ne laisser qu’un ou deux plants par poquet.
II – FERTILISATION :
Une bonne production de gombo nécessite trois apports de fertilisants, combinant engrais organiques et minéraux :
• Avant l’installation de la culture (fumure de fond) : matière organique bien décomposée (fiente de volailles “pondeuse”) à raison de 10 t/ha, soit 750 g/poquet.
• Trois semaines après semis : NPK (20-10-10), 100 kg/ha, soit 4 g/poquet.
• Six semaines après semis : Urée + sulfate de potassium ou ammonitrate, 100 kg/ha, soit 5 g/poquet.
III – OPÉRATIONS D’ENTRETIEN :
Irrigation : Arroser régulièrement les plantes, surtout en période de floraison et de formation des fruits. Plusieurs systèmes d’irrigation peuvent être utilisés : goutte-à-goutte, aspersion ou arrosoirs.
Sarclage : Toujours garder le champ propre pour éviter que les plantes ne soient attaquées par certaines maladies.
IV – PROTECTION PHYTOSANITAIRE :
Comme les autres espèces de la famille des Malvaceae, le gombo est exposé à la pression de nombreux ravageurs tout au long de son cycle (coléoptères, chenilles, pucerons, etc.). Pour limiter les dégâts, utiliser les produits suivants :
• Fongicides : produits destinés à contrôler, repousser ou détruire les champignons (mildiou, oïdium, moisissures, rouille…).
• Insecticides : substances actives ou préparations destinées à tuer les insectes nuisibles.
• Herbicides : substances chimiques utilisées pour éliminer les mauvaises herbes. Appliquer en jet dirigé dans les inter-rangs et autour de la parcelle. Éviter tout contact avec les plants.
• Engrais foliaire : engrais appliqué par pulvérisation sur les feuilles pour améliorer la qualité ou la production.
V – RÉCOLTE :
La récolte commence entre huit et dix semaines après le semis. Elle se fait de manière échelonnée (2 à 3 fois par semaine). Il est recommandé de récolter les fruits avec le pédoncule (à déposer dans un panier) afin d’assurer une meilleure conservation.
Rendement moyen : 12 à 15 tonnes/ha.
NB : Dès l’apparition des premières fleurs, il est conseillé de commencer à chercher des acheteurs potentiels. Ne pas attendre la récolte, au risque de voir les fruits pourrir ou sécher.
ANCAR DZ BAS Koungheul