Le gouvernement a bouclé l’exercice budgétaire 2024 avec un léger dépassement de 157 milliards de FCFA par rapport aux prévisions initiales, selon le rapport d’exécution du quatrième trimestre publié ce mardi.
Sur un budget initial de 4.005 milliards de FCFA, l’État a finalement dépensé 4.162 milliards, affichant un taux d’exécution de 103,91%. Ce dépassement de 3,91% reste dans des proportions maîtrisées et s’explique par une mobilisation accrue des financements extérieurs.
Des recettes au-dessus des attentes
Les performances de collecte ont été remarquables. Les recettes internes ont atteint 3.789 milliards de FCFA contre 3.705 milliards prévus, soit une surperformance de 2,32%. Plus impressionnant encore, les ressources extérieures ont bondi à 185 milliards de FCFA, dépassant de 51,75% les prévisions de 122 milliards.
Au total, l’État a mobilisé 3.974 milliards de FCFA de recettes, soit 188 milliards de plus que prévu dans la loi de finances initiale.
Les salaires représentent 1.720 milliards
La masse salariale constitue le premier poste de dépenses avec 1.720 milliards de FCFA, représentant 41,3% du budget total. Ce montant finance les 442.400 agents de la fonction publique, soit un coût moyen annuel de 3,89 millions de FCFA par agent.
Les investissements publics arrivent en deuxième position avec 1.314 milliards de FCFA, confirmant la priorité accordée aux infrastructures et aux projets de développement.
L’énergie, secteur prioritaire avec 146 milliards
Dans la répartition sectorielle, l’énergie capte l’enveloppe la plus importante avec 146,3 milliards de FCFA, reflétant les efforts du gouvernement pour sécuriser l’approvisionnement électrique du pays.
Cette allocation massive témoigne de la volonté de résoudre durablement les défis énergétiques qui freinent le développement économique.
251 milliards d’arriérés à résorber
Le rapport révèle un stock d’arriérés de 251,5 milliards de FCFA, réparti entre 146,3 milliards d’arriérés intérieurs et 105,2 milliards d’arriérés extérieurs. Ces montants, bien que significatifs, sont en cours de résorption progressive selon les autorités.
Une gestion « globalement satisfaisante »
Malgré le léger dépassement, les autorités se félicitent d’une exécution budgétaire « globalement satisfaisante » avec un taux de satisfaction de 90% des secteurs ministériels. La forte mobilisation des ressources extérieures (185 milliards contre 122 prévus) a permis de financer des projets supplémentaires non prévus initialement.
Cette performance budgétaire 2024 consolide les bases des réformes économiques engagées, tout en maintenant la discipline fiscale nécessaire à la stabilité macroéconomique du pays.
