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Alors que le Sénégal se prépare à franchir une nouvelle étape de son développement avec l’ambitieux agenda Sénégal 2050, l’honorable député Amadou Ba a récemment pris la parole pour clarifier sa vision de cette transformation. Selon lui, le succès de cet agenda repose sur deux piliers essentiels : une réforme structurelle profonde et une opposition trop faible pour faire obstacle à ce changement.
D’abord, Amadou Ba souligne que l’Agenda Sénégal 2050 vise à porter et fructifier les germes de la transformation systémique et structurelle du pays. Cela inclut des réformes dans des secteurs clés comme l’économie, l’agriculture, le capital humain et l’industrie. “Nous devons moderniser notre agriculture pour assurer l’autosuffisance alimentaire, renforcer notre économie pour résister aux chocs externes et investir dans le capital humain pour garantir un avenir prospère à notre jeunesse,” a-t-il martelé.
Mais pour que cette transformation réussisse, il faut également que le climat politique reste stable. C’est ici qu’Amadou Ba se montre particulièrement critique envers l’opposition. Il la décrit comme “inefficace et puérile,” incapable de mobiliser ses bases et de proposer une alternative crédible. “Nous assistons à une opposition qui crie à la radicalisation sans avoir des leaders prêts à payer le prix du sacrifice, ni les moyens de remplir leurs sièges de militants déterminés,” a-t-il déclaré.
L’autre point central du discours d’Amadou Ba est le dialogue politique. Selon les normes internationales, l’État n’a qu’une seule obligation : convoquer un dialogue avant toute réforme majeure ou refondation des institutions. “Mais l’inclusivité et la sincérité de ce dialogue ne peuvent jamais être évaluées sur la base du boycott volontaire de l’opposition,” a-t-il précisé.
Le député dénonce également ce qu’il considère comme un chantage politique de la part de l’opposition, qui poserait comme condition au dialogue l’arrêt des enquêtes sur les détournements de fonds publics et la suspension des convocations pour corruption. Pour Amadou Ba, cette attitude est non seulement irresponsable, mais aussi dangereuse pour la démocratie sénégalaise. “Nous ne pouvons pas sacrifier l’exigence de reddition des comptes pour apaiser des acteurs politiques en difficulté,” a-t-il averti.
Enfin, Amadou Ba a esquissé les grandes lignes des réformes qui pourraient découler de ce dialogue politique, prévoyant un “cataclysme juridique” avec des changements comme :
• De nouvelles règles pour la création et le financement des partis politiques,
• La mise en place d’une autorité indépendante de régulation des élections,
• La réforme du Code électoral,
• L’introduction du bulletin unique,
• L’enrôlement automatique des jeunes dès leur majorité.
Pour Amadou Ba, l’incapacité de l’opposition traditionnelle à se structurer ouvre un boulevard pour des mouvements comme Pastef, qu’il considère comme la seule force réellement visible sur l’échiquier politique actuel. “L’opposition actuelle est la plus grande chance de Pastef. Elle est tellement inaudible et inefficace qu’elle est supplantée et noyée par des chroniqueurs sans épaisseur intellectuelle,” a-t-il conclu, non sans ironie.
