Xibarubambouck.com : Le décès de Madame Marie Anne Manga, enseignante d’histoire et de géographie au CEM Koungheul Commune, survenu le 7 juin 2025, a bouleversé la communauté éducative de Koungheul. Collègues, voisins, amis et élèves pleurent une femme engagée, une éducatrice généreuse, une mère attentive et une épouse aimante. Dans ce vibrant hommage, Mariama Ndiaye, surveillante dans le même établissement, témoigne avec émotion de la grandeur d’âme et de la profonde humanité de celle que beaucoup appelaient respectueusement « Madame Diatta » ou affectueusement « la Grande Royale ».
Le rappel à Dieu, le 7 juin 2025, de Marie Anne Manga, professeure d’histoire et de géographie au CEM Koungheul Commune, a plongé la communauté éducative de Koungheul dans la douleur, la tristesse et la consternation.
Les hommages de ses voisins et collègues sont nombreux. Parmi eux, ces lignes, que j’ai l’honneur de partager, en tant que collègue ayant eu le privilège de servir dans le même établissement que Madame Diatta, née Marie Anne Manga.
Pour écrire sur ta personne, je dirais : la Grande Royale. Ou même la Dame du Cabrousse. Ce sourire dont tu nous gratifiais quand certains t’assimilaient à la première nommée. Ou à celle qui partage le même patronyme que ta belle-famille. Madame Manga, comme t’appelaient une bonne partie de tes élèves. Tandis que d’autres, à l’instar de nombreux collègues, te nommaient Madame Diatta. Ton sourire a maintes fois illuminé nos visages et notre environnement.
En ce jour de ton enterrement, le sol sénégalais est arrosé de pluie. Tout comme nos poitrines, de larmes. Ces averses ne peuvent, cependant, pas éponger nos larmes qui, semblent couler au rythme de nos cœurs.
Je suis mal à l’aise lorsque j’écris sur toi avec un ton lyrique. Tellement, tu étais nôtre. Je ne peux tout de même m’empêcher d’avouer que je me sentais en confiance, près de toi. Mieux, je me sentais couvée, quand tu me donnais des conseils en tant qu’épouse, en tant que mère. J’aimais bien quand tu me parlais de la Casamance que tu savais décrire par sa verdure ainsi que les valeurs inculquées à ses fils. La Casamance que tu savais si bien décrire pour y avoir vécu, travaillé la terre dans les rizières et autres plantations.
Ô Dame du Cabrousse, nous étions à tes yeux les Courriers, toi y incluse car, infatigable, tu avais bien rempli tes devoirs de mère et d’épouse.
Je ne connais pas très bien Raymond pour recueillir son témoignage. Mais ta proximité avec tes enfants, et l’affection avec laquelle tu les as élevés et protégés, disent tout de l’amour, du respect et de la considération que tu vouais à ton époux.
Raymond, jaale naa la Yayu Rose ak Jean Sylvestre.
Ma sœur, jaale naa la sa rak, sa dom wala sa jarbaat.
Principal Sy, jaale naa la sa jigeen, sa xarit.
Doyen Camara, jaale naa la sa ndongo la woon ci Sigiccoor.
Grégoire Mbaye, Denis Ndong, Kalilu Abégnuma Bodian, Alphonse Marie Touré, Corine Manga, Meyta, Michou, Sophie Diouf… jaale naa leen sen domu ndey.
Massa à la population koungheuloise, en particulier à tes voisins, qui t’ont rendu un hommage prestigieux le 9 mai 2024, lors de la première communion de ta fille.
Mes condoléances à la communauté éducative, en particulier à la cellule d’histoire-géographie de Koungheul. À Adama Diop, qui te considérait comme une cousine et aimait te taquiner. À la paroisse Saint-Antoine de Padoue, pour la sœur, l’amie et la collaboratrice que tu as été.
Mes pensées vont aussi aux étudiants de Koungheul, aux élèves résidents, aux ressortissants, à l’IEF de Koungheul, au CEM Koungheul Commune (à chaque collègue pris à part), et à toutes les autorités locales, notamment tes collègues El Hadji Guèye et Babacar Ndiaye. Et plus particulièrement à Mayacine Camara, partenaire officiel du CEM Koungheul Commune.
Repose en paix, Marie Anne.
Ton souvenir vivra à jamais dans nos cœurs.
— Mariama NDIAYE, surveillante au CEM Koungheul Commune