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Reportage / Saly Escale : le tarissement du marigot “DEKH”, à l’origine du ralentissement de la production de légumes(vidéo)

Le tarissement du marigot irrigant les surfaces maraichères du village de Gouye Banda de la commune de saly Escale impacte négativement l’activité des producteurs de cette zone considérée comme “le grenier à légumes” de la commune de même nom dans le département.

Alors que dans d’autres régions du pays, la jeunesse se tourne vers l’émigration comme solution à leurs problèmes, ici, beaucoup préfèrent s’investir dans le maraîchage. Cette activité, pratiquée depuis plusieurs mois, a pris de l’ampleur, avec des champs proches du marigot produisant du gombo, de l’oseille, de la salade, du piment, de la tomate, et bien d’autres légumes

De nombreux producteurs dont les terres sont arrosées par ce marigot dénommé “DEKH” ont risque d’abandonné leurs champs, des récoltes ont été aussi endommagées du fait de la pénurie d’eau, une situation qui a fait baisser le rendement de la production maraîchère.

À la sortie de Sine Matar, en allant vers Gouye mbanda, un village situé au bord du campement de chasse de Guy Angel, une route sablonneuse parsemée de nids de poule conduit à ce vaste marigot entouré de périmètres maraîchers sur une longueur de plus 15 km, entre Willanene et la frontière Gambienne .

Le marigot “DEKH” est entouré d’arbres de part et d’autre, des grillages clôturant les périmètres dans lesquels de nombreux jeunes s’adonnent au maraîchage. La pêche artisanale y est également exercée pendant l’hivernage.

Sur place, l’impression visuelle la plus marquante renvoie à une atmosphère de sécheresse générale, accentuée par de profondes fissures dans le sol tout autour du marigot qui a tari depuis janvier mars, selon des producteurs rencontrés sur place.

Le mois de Mars est “une période propice pour le maraîchage […], mais on n’a pas d’eau pour irriguer, donc on est obligé” d’arrêter la campagne de culture maraichère”, regrette Cheikh GUEYE

Le tarissement du “DEKH” est un phénomène qui se répète chaque année, renseigne M. GUEYE, un technicien en Maraîchage présent dans cette zone depuis six ans.

A l’en croire, la forte activité humaine est à l’origine du tarissement du marigot qui se trouve “agressé” , à mesure que le nombre de producteurs augmente dans cette zone.

“La production est intense. Dans notre zone de production, il y a plus de 20 jeunes et des femmes, et de l’autre côté du marigot, il y en a jeunes et des femmes”, dit-il, sans compter qu’en “dehors des producteurs de Gouye Mbanda , d’autres villages de la commune environnants utilisent le marigot”.

La conséquence c’est que l’eau du marigot “ne dure plus que 4 mois. Il y a des cultures qu’on ne peut pas produire. Seuls les plants de piment peuvent nous donner quelque chose, même si on ne peut atteindre les niveaux de production espérés”, note Cheikh GUEYE , qui compte “plus de 10 personnes, des jeunes pour la plupart.

À quelques mètres du périmètre de Cheikh GUEYE, se trouve celui de Modou NDIAYE. Il cultive de l’oignon de tomate et a investi, dit-il, “plus d’un million” pour son aménagement, à perte, selon lui.

“Au moi de janvier, j’ai fait le repiquage de l’oignon, et en mars il n’y a plus d’eau. Il fallait trois mois pour un oignon de qualité, mais en deux mois 13 jours, on ne peut pas avoir le résultat escompté”, lance Modou NDIAYE, obligé de récolter alors que sa production n’est pas à point.

Les producteurs présents dans cette zone jugent que des solutions doivent être prises de manière urgente pour la pérennisation de leurs activités agricoles, à défaut de les aider à avoir des forages pour irriguer leurs périmètres, une fois le marigot asséché.

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