Il y’a des hommes à qui il ne faut jamais songer confier des responsabilités. Surtout, lorsque ces hommes, en plus d’avoir un comportement verbal peu catholique, aiment faire de la carrière solo et rament à contre courant des idéaux de bienséance, de courtoisie et de retenue qui ceinturent notre République vieille d’à peu près sept décennies.
En effet, Cheikh Oumar Diagne, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est train de rendre un vil service au Chef de l’État, son Excellence Bassirou Diomaye Faye. C’est la belle réputation de ce dernier qu’il est en train d’entacher. On ne peut pas être au sommet du dispositif étatique et se permettre certaines prises de positions allant jusqu’à s’attaquer ouvertement mais de manière très infondée à des chefs religieux.
L’État ne fait pas dans le commérage et les débats controversés religieux ne doivent pas être sa tasse de café. Il est au-delà des mêlées. Si Oumar Diagne est aujourd’hui à cette station de responsabilité, qu’il comprenne qu’il le doit en partie à une population électorale patriote qui croient profondément aux confréries auxquelles il s’attaque.
En tant que collaborateur du Président de la République, qu’est-ce qu’il a à gagner en s’attaquant inopportunément au roi Mohammed IV, pas sur la base des relations diplomatiques entre le Maroc et le Sénégal mais sur la vie privée du roi ?
Vivement que le Président de la République le rappelle à l’ordre au risque d’encourir des dommages collatéraux inévitables. On ne doit pas s’aventurer à surfer sur la foi des gens. Une autorité, c’est la discrétion et la retenue sur des sujets qui ne semblent pas avoir un lien avec sa fonction a fortiori quelqu’un qui travaille à la Présidence de la République. Ses actes engagent le plus haut sommet.
En dehors du Président de la République et du Premier Ministre, ce sont tous les patriotes que Cheikh Oumar Diagne est en train de mettre mal à l’aise. À préciser qu’au-delà d’être militant du PASTEF, les patriotes sont de croyances religieuses diverses et de confréries multiples et ne sauraient davantage accepter que quelqu’un sape les fondements de leur foi ; fut-il plus proche collaborateur du Président de la République.
Demba Ndimbelane, PASTEF Koungheul