À l’occasion du 10e jour de Muharram, communément appelé Achoura, les familles musulmanes du Sénégal et d’ailleurs perpétuent une tradition bien ancrée : la préparation et le partage du couscous. Ce plat copieux et savoureux, souvent accompagné de viande, de dattes ou de raisins secs, demeure l’un des symboles culinaires forts de cette journée bénie.
Cependant, face à cette richesse gastronomique, les professionnels de santé appellent à la modération et à la vigilance pour préserver la santé des fidèles. Les nutritionnistes et médecins généralistes rappellent que le couscous, bien que nourrissant, peut devenir lourd à digérer s’il est consommé en grande quantité ou préparé avec trop de graisses. Les personnes souffrant de diabète, d’hypertension artérielle ou de cholestérol doivent ainsi limiter la consommation de sauces riches, de viandes grasses ou d’accompagnements sucrés. Les plats très épicés ou trop salés peuvent aussi aggraver certains troubles digestifs ou cardiovasculaires.
Pour une Achoura saine, les médecins recommandent d’éviter les excès alimentaires, surtout après une journée de jeûne, et de rompre le jeûne de manière progressive. Il est préférable de privilégier les portions modérées, notamment pour les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques. Une bonne hydratation reste essentielle, surtout après le jeûne, et il est conseillé d’ajouter davantage de légumes comme les carottes, navets, courgettes ou haricots verts dans le couscous pour équilibrer le repas. Les experts recommandent également de réduire la quantité de sucre dans les boissons, thés ou desserts servis en fin de repas, et d’éviter les boissons trop fraîches juste après la rupture du jeûne afin de ménager l’estomac.
Ils encouragent également à marcher un peu après le repas, pour faciliter la digestion, et à attendre entre deux et quatre heures avant de se coucher après le dîner, afin d’éviter les troubles digestifs nocturnes.
Comme le résument plusieurs professionnels de santé : « Le couscous est un plat nutritif, mais il devient un risque si on le transforme en bombe calorique. Il faut le consommer avec modération et l’adapter selon son état de santé. » D’autres rappellent : « Pour les enfants et les personnes âgées, il faut éviter les plats trop gras ou épicés. Préférons des préparations légères, digestes et bien hydratées. »
Achoura est un jour de piété, de partage et de prière, mais aussi une opportunité de renforcer nos bonnes habitudes alimentaires. Le couscous reste un symbole d’hospitalité et de convivialité, mais il doit être consommé dans un cadre raisonné, respectueux de la santé de chacun.
Achoura Mubarak à toutes et à tous !
Rédaction Xibarubambouck.com
Koungheul, Muharram 1447 / Juillet 2025
