L’Alliance des Forces de Progrès (AFP) s’apprête à vivre un tournant décisif lors de son congrès ordinaire, prévu pour ce samedi 12 avril. Après plus de deux décennies à la tête du parti qu’il a fondé en 1999, Moustapha Niasse, ancien président de l’Assemblée nationale, va céder sa place de secrétaire général à un successeur.
Toutefois, cette transition ne signale pas un simple changement de figure de proue. En effet, l’AFP amorce un nouveau modèle de gouvernance. Le prochain secrétaire général, qui sera désigné lors de ce congrès, n’aura pas les pleins pouvoirs. Au lieu de cela, une direction collégiale, basée sur la concertation, orientera les décisions du parti. L’idée est de renforcer la prise de décision collective, évitant ainsi une concentration excessive de pouvoirs.
Pour l’instant, la succession reste ouverte, mais Marcel Diana Ndiaye, secrétaire national chargé de l’administration, précise qu’aucune compétition ne sera lancée. Le processus de désignation s’appuiera sur un dialogue interne, sans précipitation, dans l’optique d’une gouvernance plus inclusive.
Quant à Moustapha Niasse, il conservera une place particulière au sein du parti en tant que président d’honneur, tout en étant moins actif au quotidien, mais loin d’être éloigné des préoccupations politiques du pays.