Évoquant la gestion des fonds publics sous l’ancien régime, notamment les milliards du Fonds Force Covid-19, Aïda Mbodji est revenue sur les nombreuses interrogations soulevées à l’époque.
Lors d’une rencontre entre Macky Sall et l’opposition, Ousmane Sonko, a-t-elle rappelé, avait émis des réserves majeures avant l’adoption de la loi d’habilitation. « Il a posé des questions cruciales, preuve de sa vision », a insisté l’ancienne ministre, regrettant le manque d’esprit critique de nombreux élus qui avaient avalisé sans réserve les textes liés à la pandémie.
Sur les critiques évoquant une prétendue chasse aux sorcières, Aïda Mbodji a défendu la méthode actuelle. Elle a assuré que « les procédures respectent scrupuleusement les droits des mis en cause », en insistant notamment sur l’importance de la présomption d’innocence. « Contrairement aux pratiques passées, les procureurs se sont gardés de jeter quiconque en pâture », a-t-elle ajouté, soulignant une évolution notable dans la conduite des affaires judiciaires sous le nouveau pouvoir.
Par ailleurs, abordant la question des exactions commises sous le précédent régime, Aïda Mbodji a été catégorique : « Leurs auteurs et commanditaires ne resteront pas impunis. » Pour elle, la justice devra aller jusqu’au bout, afin de solder le passif douloureux des années passées et répondre aux attentes d’une population en quête de vérité et de réparation.
Enfin, elle a salué la posture du président Bassirou Diomaye Faye, qu’elle décrit comme un chef d’État respectueux de la séparation des pouvoirs. « Malgré son autorité, il s’abstient d’interférer dans le cours de la justice, respectant ainsi son indépendance », a-t-elle souligné, présentant cette attitude comme un gage de maturité démocratique.