L’arrestation du Koungheulois Amath Suzanne Camara n’a pas laissé indifférente sa famille. Contacté par xibarubambouck, son frère Mayacine Camara, ancien maire de Koungheul, ancien secretaire d’Etat et actuel PCA des chemins de fer du Sénégal, n’y est pas allé par quatre chemins :
« Nous avons reçu l’information comme bon nombre de sénégalais. On a toujours, par le passé, décrié les positions de notre frère Amath, Macky Sall était encore Président de la République.
Apres avoir tenté à maintes reprises de le convaincre à changer de posture, j’ai personnellement porté l’affaire aux instances supérieures du parti. J’avais demandé à l’époque au Président Macky et au Premier Ministre Amadou Ba, malgré le fait que je n’étais pas avec eux, d’arrêter le gosse dans ses agissements très mal placés qui nont ni intérêt, ni sens. S’ils pensaient qu’il peut leur apporter quelque chose sur le plan politique, ils n’avaient qu’à se préparer à un revers.
Je leur avais signifié que des gens comme Amath tant qu’ils continuent de parler en leur nom, les sénégalais vont davantage nourrir de la haine à leur endroit. Ils m’avaient donné assurance mais rien n’ait été fait pour le dissuader. »
Interpellé sur la position de la famille, Maya se veut clair : «La position de la famille reste ce qu’elle a toujours été. Toute la famille s’est toujours mobilisée autour de cette affaire et depuis plusieurs années. On a tout dit, tout fait. Rien ne put l’empêcher d’être langagièrement discourtois. Nous nous sommes finalement résolus à croire que notre frère Amath cherchait a être interpelè. Il a donc voulu être dans la situation où il est aujourd’hui. Je ne voyais d’arguments qui vaille la peine de tenir ce langage. Maintenant qu’il a avoué être avec des responsables de l’APR sur le plan politique, que ces derniers aillent le soutenir, d’autant plus qu’il disait « bayilene ma damay politique ».
La famille que nous sommes a déjà tout fait pour l’empêcher de tenir des discours qui frisent l’indiscipline. Considérant que c’est une pratique en déphasage avec la conduite et les réalités socioculturelles familiales.
La lignée à laquelle nous appartenons n’est pas connue dans certaines pratiques malsaines. Moi même je me suis opposé à tous les régimes Diouf, Wade et Macky à la fin, sur la base d’arguments soutenus. Nous sommes des acteurs politiques mais nous menons nos activités dans la discipline, la mesure et la probité.
C’est cela être responsable. Je lui ai toujours conseillé de consolider ses acquis syndicaux et de s’éloigner de tout comportement qui pourrait insinuer de la malveillance de sa part.
Il a suffisamment d’arguments pour se battre sur le plan syndical mais il n’a pas su m’écouter. Il n’a pas su mobiliser ses ressources pour la bonne cause. »
