La possible levée de l’immunité parlementaire de deux anciens ministres de l’ère Macky Sall, Ndèye Saly Diop et Moustapha Diop, crée des remous au sein de l’Alliance pour la République (APR). Tous deux sont visés par une procédure de mise en accusation en vue de leur traduction devant la Haute Cour de justice, dans le cadre d’irrégularités présumées dans la gestion du fonds Force Covid-19, comme relevé par la Cour des comptes.
Ancienne ministre de la Famille pour l’une, ex-ministre du Développement industriel pour l’autre, Ndèye Saly Diop et Moustapha Diop siègent désormais à l’Assemblée nationale. Leur immunité parlementaire devrait être levée ce vendredi, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle poursuite judiciaire.
Mais cette perspective suscite un vif débat au sein du parti présidentiel. Selon le journal Les Échos, deux courants bien distincts émergent chez les Apéristes. Le premier, composé des partisans d’une ligne dure, considère que l’APR ne devrait pas se mêler de cette affaire. Ces derniers rappellent que les deux parlementaires s’étaient éloignés de Macky Sall et du parti lors des derniers scrutins, allant jusqu’à soutenir la candidature d’Amadou Ba, qui, à son tour, avait pris ses distances avec eux.
À l’opposé, d’autres voix estiment que le parti doit soutenir les deux députés par principe, indépendamment de leurs choix politiques passés. Une troisième position plus modérée suggère, toujours selon Les Échos, de laisser à Macky Sall le soin de trancher sur l’attitude à adopter, dans une démarche de cohérence stratégique.
