Le Premier ministre Ousmane Sonko a marqué les esprits lors de la Grande Rencontre Tripartite réunissant syndicats, gouvernement et patronat. Dans un discours à la fois direct et engagé, il a réaffirmé la volonté de son gouvernement d’instaurer une gestion transparente et responsable de l’État.
Dès le début de son intervention, Ousmane Sonko a mis l’accent sur la transparence dans la gestion publique. « Sous notre gouvernance, l’État ne vous cachera absolument rien. Tout sera mis sur la table », a-t-il déclaré, affirmant ainsi son engagement à mettre fin à toute forme d’opacité dans l’administration.
Il a également insisté sur un principe fondamental : un État ne doit pas vivre au-dessus de ses moyens. Selon lui, la rigueur budgétaire et une meilleure allocation des ressources sont essentielles pour assurer un développement durable.
Concernant les relations avec les organisations syndicales, le Premier ministre a tenu à préciser que le dialogue n’a jamais été rompu. « Il y a eu des rencontres sectorielles entre les syndicats et les ministères. Seulement, il fallait bien prendre le temps de préparer cette grande rencontre tripartite », a-t-il souligné.
En mettant l’accent sur une communication ouverte et constructive, Sonko s’inscrit dans une démarche de concertation et de prise en compte des préoccupations des travailleurs.
Sur la question des urgences sociales, le Premier ministre a évoqué plusieurs mesures phares, notamment la réduction du coût de la vie et le programme de logements sociaux en cours. Il a assuré que des efforts seront déployés pour soulager les ménages sénégalais face à la cherté de la vie.
Par ailleurs, il a dénoncé certaines dérives dans la fonction publique, pointant du doigt des employés payés sans réellement travailler. « La masse salariale représente 39% des recettes de l’État, ce qui est trop élevé », a-t-il révélé. Il a également critiqué l’existence de certaines agences publiques sans véritable utilité, créées uniquement pour placer une clientèle politique.
Abordant la question des infrastructures publiques, Sonko a dénoncé les dérives financières dans la gestion des projets en cours. Il a notamment évoqué la surfacturation de certaines universités, ce qui a conduit le gouvernement à stopper les travaux pour mener des audits approfondis.
« Nous devons arrêter les travaux et tout auditer. C’est ce que nous avons fait », a-t-il affirmé, affichant sa détermination à mettre fin aux mauvaises pratiques qui ont longtemps plombé l’économie sénégalaise.
En conclusion, le Premier ministre a tenu à rappeler que le Sénégal est suivi par le monde entier et qu’il est impératif de bâtir une unité forte autour des priorités nationales.
Sonko a ainsi posé les bases d’une gouvernance axée sur la transparence, la responsabilité et l’efficacité, tout en invitant les partenaires sociaux et économiques à s’inscrire dans une dynamique de réforme et de progrès collectif.
Cette rencontre marque un tournant majeur dans le dialogue entre l’État, les syndicats et le patronat, avec des engagements clairs et des décisions qui pourraient profondément redessiner la gouvernance du pays.
