Ce mardi 11 février, l’Assemblée nationale a été le théâtre d’annonces majeures avec le Président El Malick Ndiaye, qui a dévoilé la création de trois commissions ad hoc pour moderniser le fonctionnement administratif et législatif. Dans le même temps, l’honorable député Elhadji GUEYE a dénoncé les pratiques abusives des microfinances et les retards critiques affectant les infrastructures universitaires. Par ailleurs, la section sénégalaise de Transparence International a réagi aux résultats timides de l’Indice de Perception de la Corruption 2024, tandis que plusieurs faits divers – l’affaire des 8 milliards supposés, l’ouverture d’une enquête sur la mort d’un étudiant à l’UGB, la condamnation de policiers pour violences mortelles et le décès du célèbre guitariste Jimmy Mbaye – viennent souligner un climat national en pleine effervescence.
L’actualité nationale continue d’être animée par des réformes institutionnelles, des polémiques politiques et des faits divers préoccupants. À l’Assemblée nationale, le Président El Malick Ndiaye a annoncé la création de trois commissions ad hoc destinées à moderniser le fonctionnement de l’institution, notamment en révisant le règlement intérieur et en améliorant le suivi des politiques publiques.
Dans le même hémicycle, le député Elhadji Gueye a dénoncé les pratiques abusives des institutions de microfinance, qui plongent de nombreuses familles rurales dans une spirale d’endettement insoutenable. Il a également pointé du doigt les retards dans la réalisation d’infrastructures universitaires, notamment à Thiès et dans le Sine Saloum, mettant en péril l’avenir de nombreux étudiants.
Sur le plan de la gouvernance, le Forum Civil a publié son analyse de l’Indice de Perception de la Corruption 2024. Malgré une légère progression du Sénégal, qui passe de 43 à 45 sur 100, le pays reste dans la zone rouge. L’organisation salue certaines avancées, comme l’adoption de lois sur la déclaration de patrimoine et le blanchiment de capitaux, mais alerte sur le manque de transparence concernant les rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE).
Par ailleurs, la polémique enfle autour de l’affaire des 8 milliards supposés, soulevée par une émission sur Walf TV. Le ministre des Finances, Cheikh Diba, a réagi, affirmant que l’affaire est entre les mains de la justice et défendant les valeurs de transparence de son ministère.
Les faits divers ne sont pas en reste avec l’ouverture d’une enquête sur la mort tragique de Matar Diagne, étudiant en Master de droit public retrouvé sans vie dans sa chambre à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le procureur a ordonné une autopsie pour éclaircir les circonstances de son décès.
Dans un autre registre judiciaire, six policiers ont été condamnés à trois ans de prison ferme pour avoir causé la mort de Mouhamed Diop dit Ameth Taya en mars 2024. Leur brutalité avait déclenché une vague de manifestations à Pikine.
Enfin, le Sénégal pleure la disparition de Mamadou “Jimmy” Mbaye, légendaire guitariste du Super Étoile de Youssou Ndour. Sa mort a été annoncée par le Roi du Mbalax lui-même, qui a rendu un vibrant hommage à son compagnon de plus de 40 ans. La levée du corps est prévue ce mercredi 13 février à l’hôpital Principal de Dakar, suivie de l’enterrement au cimetière de Yoff.
Une actualité dense qui reflète les tensions et mutations en cours au Sénégal, entre avancées institutionnelles, débats politiques et drames humains.
