Diamniadio, 28 mai 2025 – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce mercredi à Diamniadio la cérémonie d’ouverture du Dialogue national, marquant une étape importante dans sa volonté de refondation des institutions et de renforcement de la démocratie sénégalaise.
Dans un discours à la tonalité réformatrice et rassembleuse, le chef de l’État a insisté sur l’impératif de moderniser le système politique, pour répondre aux exigences de transparence, de stabilité et d’équité.
Un système à réformer pour la postérité
« L’histoire politique récente de notre pays nous commande de réformer pour la postérité, de réformer pour renforcer les acquis démocratiques et garantir davantage la stabilité de nos institutions », a déclaré le président Diomaye Faye devant un parterre d’acteurs politiques, de membres de la société civile, et de partenaires institutionnels.
Il a présenté les grandes lignes de la réforme envisagée, axée sur une série de mesures structurelles, parmi lesquelles :
• La rationalisation du calendrier électoral,
• La création d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI),
• La réorganisation du système de gestion du fichier électoral,
• La clarification du rôle de la justice dans le processus électoral,
• La démocratisation du parrainage,
• Et la redéfinition du statut de l’opposition.
Une volonté de transparence et de respect des droits
Le président Faye a réaffirmé son engagement à faire respecter le pluralisme politique dans le respect strict des lois de la République.
« L’opposition sera respectée et exercera ses droits dans le respect des lois… », a-t-il assuré, soulignant la nécessité d’un dialogue ouvert, inclusif et franc, à même de prévenir les tensions politiques à l’avenir.
Il a également évoqué la situation préoccupante des partis politiques au Sénégal.
Sur 372 formations enregistrées, seules 14 seraient actuellement en règle, selon les données du ministère de l’Intérieur. Ce constat, a souligné le chef de l’État, justifie la nécessité d’une rationalisation du paysage politique, notamment en matière de financement et de fonctionnement.
Une réforme globale du processus électoral
Au-delà de la gouvernance partisane, le président souhaite revoir l’ensemble de l’architecture électorale : l’inscription automatique des primo-votants, la durée des campagnes, et le rôle des organes de supervision seront repensés pour garantir des élections plus transparentes et plus inclusives.
Un appel à la responsabilité collective
En lançant ce dialogue national, Bassirou Diomaye Faye place tous les acteurs politiques face à leur responsabilité historique : celle de bâtir ensemble un système démocratique robuste, capable de prévenir les crises et de préserver la paix civile.
La réussite de ce chantier dépendra de l’engagement sincère de tous les participants, au-delà des clivages partisans. Le Sénégal, une fois de plus, donne l’exemple d’un pays où le débat démocratique s’ancre dans les institutions.